12 mars 1936/Maggie Teyte enregistre
les Chansons de Bilitis de Debussy
Le 12 mars 1936, enregistrement « historique » chez HMV (His Master’s Voice) des Fêtes galantes, des Trois Chansons de Bilitis et du Promenoir des deux amants de Claude Debussy par la soprano écossaise Maggie Teyte. Elle est accompagnée au piano par Alfred Cortot. Le disque reçoit un accueil triomphal du public.

Label « NAXOS HISTORIQUES »
Coffret de 2 CD sorti le 07 juin 2004
Grande voix du siècle, interprète spécialiste de Debussy et du répertoire de mélodies françaises (dont Henri Duparc), Maggie Teyte avait été choisie par le maître pour remplacer Mary Garden dans le rôle de Mélisande lors de la reprise de Pelléas et Mélisande le 12 mars 1908 à l’Opéra-Comique de Paris. Née à Volverhampton le 17 avril 1888, Maggie Teyte est morte à Londres le 26 mai 1976.
Les Trois Chansons de Bilitis, extraites du recueil de Pierre Louÿs (1870-1925), ont été mises en musique par Debussy entre mai 1897 et mars 1898.
Ci-après le poème « La chevelure » :
« Il m'a dit: "Cette nuit, j'ai rêvé.
J'avais ta chevelure autour de mon cou.
J'avais tes cheveux comme un collier noir
Autour de ma nuque et sur ma poitrine.
Je les caressais, et c'étaient les miens;
Et nous étions liés pour toujours ainsi,
Par la même chevelure, la bouche sur la bouche,
Ainsi que deux lauriers n'ont souvent qu'une racine.
Et peu à peu, il m'a semblé.
Tant nos membres étaient confondus,
Que je devenais toi-même,
Ou que tu entrais en moi comme mon songe."
Quand il eut achevé,
Il mit doucement ses mains sur mes épaules,
Et il me regarda d'un regard si tendre,
Que je baissai les yeux avec un frisson. »
Pour en savoir plus sur Maggie Teyte, se reporter au site cantabile-subito (en anglais). Il est possible d’y entendre la voix de Maggie Teyte, dans une mélodie de Duparc (« Phidylé », Leconte de Lisle) :
« L'herbe est molle au sommeil sous les frais peupliers,
Aux pentes des sources moussues,
Qui dans les prés en fleur germant par mille issues,
Se perdent sous les noirs halliers. [...] »
accompagnée au piano par Gerald Moore
[un enregistrement de 4min 45s datant de 1940].
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