<<Poésie d'un jour
Photo: G.AdC
Le pas circonscrit la temporalité
ainsi grignoter le visible
effeuiller les syllabes
décanter le chant et (parole dé-
nudée) récurer le poème
Enchâsser le geste silencieux d’écrire
dans l’humilité de la fougère
l’ardeur de la centaurée
l’éclat de rire du rhododendron
Entendre la saveur du royaume
enchanter la flèche du langage
dans l’explosion de la nuit
l’effervescence des grands arbres
et ce feu doux qui irradie
La terre gonfle parle désir
les lèvres modulent courbes avides
sucs ambrés paroles étoilées
et le corps mâchonne
le vin du poème
Sur la peau tendre du printemps
se plier au souffle
du calame
pour écrire l’espérance
Anne-Lise Blanchard, « Au souffle du calame » in Tableau de peu, Poésie, Ad Solem 2025, pp.30, 31, 32, 33.
_____________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________
Source
■ Anne-Lise Blanchard ▼
sur Terres de femmes
→ « Le rire tressaille en chaque pas » in L’Horizon patient, Poésie, Ad Solem Poésie, 2022
→ [La nuit vient en dormant] (extrait d’Épitomé du mort et du vif)
→ [Combien de joies vivons-nous en une vie ?] (extrait des Jours suffisent à son émerveillement)
→ Les jours suffisent à son émerveillement (lecture de Michel Ménaché)
→ Le Soleil s’est réfugié sous les cailloux (lecture d’AP)
→ [Hurlements sirènes] (extrait du Soleil s’est réfugié sous les cailloux)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Elle est à marée
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique de la Poéthèque sur Anne-Lise Blanchard
Commentaires