Je partage mon temps entre deux ou trois mondes : celui des morts, le nôtre et celui des signes voyageurs.
Étant donné ce monde, quel joueur en nous reprend l’écart du temps ?
Tout livre est enquête mais non de policier ni même d’historien, quête patiente de notre vie entraperçue dans sa plus lumineuse nudité, le temps de quelques éclats gracieux désencrassés de nos peurs, de moins en moins fugaces à mesure qu’on les lit et relie, conquête d’un matin.
Emmanuel Hiriart, « 2. La nuit traversée » in À la recherche du roi, Jacques André Éditeur, Collection Poésie XXI, 2014, page 29.

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