<<Poésie d'un jour
L’Oiseau Solaire de Joa Miro (1968)
Photo by G.AdC / Hasselblad 6×6
(Fondation Miro de Barcelone) 2005
Les plis
De la rivière aux loups,
Et ce long doigt de fée
Qui traverse l’assoiffé et le désir
D’être.
Un oiseau est là aussi
Qui boit la parole toute blanche
Et ce quelque chose
De l’imperceptible monde.
L’oiseau n’interroge ni le nuage
Ni la pauvreté de nos gestes.
Seuls
Lui importent vraiment
La nudité du jour naissant,
Le pain – en miettes comme le cœur –
Et la trop vaste étendue
D’un poème vert.
Combien de signes
Et de poèmes inachevés
L’oiseau n’aura-t-il pas laissés
Sur le rebord de la fenêtre ?
Combien d’autres
Sont-ils, hélas, à jamais perdus
Dans le vide
Et l’obscurité des hommes ?
Yves Namur,« Des poèmes que les oiseaux ont bus» in La nuit amère, Couverture Cécile Miguel, Pallidula nudulla, 1971, peinture et collage,
Arfuyen 2023, pp. 83, 84, 85.
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YVES NAMUR
Source
■ Yves Namur
sur Terres de femmes ▼
→ [Aujourd’hui j’ouvre des livres] (extrait de Ce que j’ai peut-être fait)
→ Les Lèvres et la Soif (lecture de Marie-Hélène Prouteau)
→ [un oiseau s’est posé aujourd’hui sur tes lèvres] (extrait des Lèvres et la Soif)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Arfuyen) la page de l'éditeur sur Dis-moi quelque chose d'Yves Namur
→ (sur le site de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique) une notice bio-bibliographique sur Yves Namur
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